Coups de cœur - Romantique

Edgar Moreau, violoncelle les 4 et 11 avril, Théâtre des Champs-Élysées

Edgar Moreau, violoncelle Partager sur facebook

Ce mois d’avril 2025, Edgar Moreau fêtera ses 30 ans et de quelle manière ! Avec ces deux concerts dans la salle de l’Avenue Montaigne, le violoncelliste français donnera la preuve de son exceptionnelle maturité musicale.

Et de la maturité, il en faut pour escalader ce massif vertigineux que sont les Suites pour violoncelle seul de Bach : plus encore que par leur difficulté technique (Edgar Moreau a toujours eu sous ses doigts la capacité de les aborder), ces pages de Bach impressionnent par leur diversité poétique et les innovations formelles qu’il convient d’unifier. Edgar Moreau les a approchées pas à pas, avec une prudence admirable. Sans aucun doute, l’intégrale qu’il propose le 4 avril nous donnera une interprétation murement pensée (et vécue).
Le 11 avril, il joindra son archet au piano superlatif de Nelson Goerner pour dévoiler deux visages du romantisme. Johannes Brahms illustre un pan de cette esthétique la plus évidente : 20 ans séparent ses Sonates pour violoncelle et piano n° 1 (1865) et n° 2 (1886), avec ce que cela implique dans l’évolution de l’écriture, mais toutes les deux palpitent d’une chaleureuse humanité, d’épanchements pudiques. Contemporaine de la seconde sonate de Brahms, la Sonate pour piano et violon (1886) de César Franck, ici donnée dans sa version pour violoncelle tout aussi appréciée, ajoute aux mêmes élans du cœur une lumière scintillante d’une délicatesse typique de la sensibilité française. Edgar Moreau et Nelson Goerner parviendront certainement à souligner les différences mais surtout les points communs entre ces deux immenses génies.

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