Alexander Melnikov pianoforte
Orchestre du XVIIIe Siècle. Dir. : J. Darlington. Beethoven.
Ludwig van Beethoven
Concerto pour piano n° 5 « L’Empereur »
Symphonie n° 3 « Eroica »
Dès ses jeunes années, Beethoven s’imposa comme le « Grand Moghol » de la musique (pour reprendre la formule de Joseph Haydn), mais il n’opéra sa « révolution expressive » qu’à partir de sa Symphonie n° 3 « Eroica » en 1805. L’œuvre sonna comme un coup de tonnerre dans le ciel du classicisme : jamais auparavant une symphonie n’avait proposé de telles dimensions ni, surtout, un tel élan dramatique. Beethoven provoqua le même élargissement des horizons orchestraux et poétiques en 1809 avec le Concerto pour piano n° 5 « L’Empereur », avec une partie de clavier colossale, aux limites des possibilités sonores des instruments d’alors.
L’Orchestre du XVIIIe Siècle a largement contribué à dépoussiérer l’interprétation des chefs-d’œuvre classiques et la disparition de son fondateur, Frans Brüggen, n’a nullement entamé sa perfection sonore, d’autant que Jonathan Darlington figure parmi les maîtres de ce répertoire. Le pianoforte d’Alexander Melnikov, immense beethovénien, ajoute encore à l’intérêt de ce concert, les couleurs de l’instrument se fondant magistralement à celles de l’orchestre.
Symphonique
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