Alexandre Kantorow piano
Orchestre National de France. Dir. : Măcelaru. Debussy, Saint-Saëns.
Il y a un tropisme oriental dans la musique française de la fin du XIX e siècle, dont témoignent des partitions comme Lakmé de Léo Delibes ou Les Djinns de César Franck. Grand voyageur, Saint-Saëns aimait se rendre en Algérie et nourrit sa partition de Samson et Dalila d’un orientalisme de fantaisie qu’on retrouve aussi dans son Cinquième Concertopour piano dit « l’Égyptien ». Debussy n’est pas en reste. C’est à la faveur de l’Exposition universelle de 1889 qu’il découvrit les musiques de Bali et de l’Indonésie, et son ballet Khamma, qui devait d’abord s’appeler Isis, met en scène une jeune fille et la statue du dieu Amon-Râ. Il en laissa l’orchestration inachevée, et c’est Koechlin qui se chargea de la terminer. Le clou du concert sera sans doute la redécouverte des trois tableaux symphoniques extraits de la musique de scène écrite par Saint-Saëns pour La Foi d’Eugène Brieux : trois pages on ne peut plus exotiques. Qui a dit que Saint-Saëns ne pouvait plus nous surprendre ?
CLAUDE DEBUSSY
Khamma (orchestration de Charles Koechlin)
CAMILLE SAINT-SAËNS
Concerto pour piano et orchestre n° 5 "Égyptien"
La Foi, trois tableaux symphoniques opus 130
ALEXANDRE KANTOROW piano
ORCHESTRE NATIONAL DE FRANCE
CRISTIAN MĂCELARU direction
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Orchestre philharmonique de Strasbourg. Dir. : A. Shokhakimov. N. Radulović, violon. Prokofiev.