Astrig Siranossian violoncelle
Bach, Kodály, Ligeti.
Protagoniste du Salon Nadia Boulanger la saison dernière, Astrig Siranossian nous conduit des profondeurs de Bach l'éternel aux innovations modernistes d'Europe centrale.
Un sol grave sort du silence. Et revient obstinément soutenir de souples festons en arpèges, montant et descendant dans un temps paraissant suspendu… Ondoyant, ce Prélude évoque le cours de l’eau dont Bach porte le nom. Pour ouvrir le recueil des six Suites pour violoncelle seul, jadis considérées comme des exercices techniques et aujourd’hui promues par les mélomanes au rang d’œuvres fétiches. Solidité et élégance, rigueur et imagination, plasticité des lignes, le ton est donné. La chorégraphie des mouvements traditionnels de la suite s’enchaîne alors. Pièce de jeunesse, la Sonate pour violoncelle seul de Kodály se caractérise par son esprit à la fois novateur sur le plan technique et par l'assimilation de traits populaires qui voit l'instrument briser définitivement son écrin classique. Une œuvre fascinante et haletante. Créée tardivement à Paris le 24 octobre 1983 par Manfred Stilz, la Sonate pour violoncelle seul de Ligeti se compose de deux volets (Dialogo - Capriccio) composés entre 1948 et 1953. La modernité de la pièce suscita les foudres des autorités qui en interdirent la publication et l'exécution publique. Dans cette œuvre, Ligeti se réfère volontiers à Bartók et Kodály.
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