Bach Diabelli, Schubert

G. Richard, violon ; X. Phillips, violoncelle ; J-F Neuburger, piano ; C. Gonzalès, récitant. Duras.

Musiques de Carlos d'Alessio, Johann Sebastian Bach, Frédéric Chopin, Antonio Diabelli, Saint-Granier, Franz Schubert et Alain Souchon.

Ce concert célèbre la profonde musicalité des textes de Marguerite Duras sous forme de dialogue.

Le lecteur de Moderato cantabile est à même de constater que les relations de Marguerite Duras à la musique n’étaient pas des plus paisibles. « J’écris des livres dans une place difficile, c’est-à-dire entre la musique et le silence. Je crois que c’est quelque chose comme ça. On rate toujours quelque chose, ça c’est forcé, c’est une obligation dans la vie, j’ai raté la musique. » Cette confession de l’écrivaine dit bien les affinités que son écriture entretient avec la musique : affinités formelles et métaphoriques, mais aussi travail musical de la langue. D’où ce concert, expérience inédite entre théâtre et musique de chambre, où son verbe alternera avec les musiques qui peuplent ses lignes et ses images, à l’instar des bandes originales de ses films, signées Carlos d’Alessio dont elle disait : « Sa musique m’entoure, m’habite comme à la première minute où je l’ai entendue. »