Beethoven Triple concerto
Orchestre de Paris. Dir. : S. Kochanovsky. A. Kantorow, piano ; L. Petrova, violon ; A. Pascal, violoncelle. Debussy, Brahms.
Dialogue lumineux des solistes avec l’orchestre chez Beethoven, majesté brahmsienne obtenue par décantation de l’élément populaire, hédonisme sensuel, baigné de lumière antique du Faune de Debussy : toute la palette orchestrale est ici rassemblée !
Libre évocation musicale du célèbre poème de Mallarmé, le Prélude à l’après-midi d’un faune déploie, sous l’égide des arabesques de la flûte, toute sa sensualité onirique. Fondus enchaînés de timbres et saveur archaïque contribuent à l’envoûtement sensoriel de cette pièce fameuse, à laquelle répond l’héroïsme olympien de la Symphonie n° 3 de Brahms. Fortement architecturée, elle combine la plénitude sonore propre au compositeur avec des éléments plus dynamiques et conflictuels, parfois rehaussés d’éléments populaires dans la veine des mélodies tziganes ou hongroises.
Élargissement au registre concertant de l’écriture chambriste, le Triple Concerto de Beethoven est une partition étonnante et expérimentale, dont les trois mouvements (avec un Finale « alla Polacca ») organisent avec subtilité le dialogue équilibré de trois voix solistes avec l’orchestre.
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