Chostakovitch Symphonie n° 4
Orchestre de Paris. Dir. : J-P Saraste. A. Kantorow, piano. Tchaïkovski.
Deux chefs-d’œuvre de l’école russe se succèdent sur la scène de la Philharmonie : entre galvanisante virtuosité pianistique et gigantisme orchestral, séduction hédoniste et intensité dramatique.
Moins connu que le premier, le Concerto pour piano n° 2 de Tchaïkovski n’en est pas moins prodigue en richesses : un Allegro brillant et virtuose, comprenant notamment une cadence acrobatique, un Andante à l’esprit d’intermezzo chambriste, un Finale enlevé, entre élégance et réminiscences populaires.
Créée longtemps après sa composition, la Symphonie n° 4 de Chostakovitch est l’une des plus colossales du répertoire, et l’une des plus puissantes par son alliage de formes expérimentales et de charge émotionnelle. On y retrouve, portés à incandescence, tous les traits saillants du compositeur : contrastes de masses, harmonies acides, expressivité mélodique déchirante, goût du sarcasme… Le Finale, grand lamento qui se change en Scherzo puis en choral de triomphe, pourrait constituer une symphonie à lui tout seul !