Daniel Barenboim direction
Boulez Ensemble. Mozart, Boulez.
Daniel Barenboim réunit avec son Boulez Ensemble les fulgurances de sur Incises de leur maître tutélaire et les boucles infinies de la Gran Partita, œuvre mystère de Mozart qu’il admirait particulièrement.
À la question « Que pensez-vous de Mozart ? », Boulez aurait répondu : « Je ne comprends pas cette musique. » Derrière l’apparente provocation se cachait un authentique étonnement : comment un être humain était-il parvenu à composer une telle musique en si peu de temps, et sans aucune erreur ? Étonnement d’autant plus fort que, s’agissant de composition, Boulez était le contraire d’un Mozart, remettant sans cesse l’ouvrage sur le métier. Ainsi de sur Incises. Incises, d’abord, connaît deux versions, en 1994 puis 2001. Entretemps, en 1996, Boulez transfigure la pièce en sur Incises, qui en revisite le matériau, éclaté sur trois pianos, trois percussionnistes et trois harpes, et déployé dans un vaste développement motivique et spectral.