David Reiland direction
Orchestre national de Metz Grand Est. A. Petersen, soprano. Wagner, Holmès.
Des pièces de la compositrice Augusta Holmès voisinent avec des œuvres de Wagner, un compositeur qu’elle admirait particulièrement.
« Vous possédez […] une science musicale que plus d’un musicien contemporain pourrait vous envier » : c’est ainsi que s’exprimait Octave Mirbeau dans un article de 1876 où il défendait la musique d’Augusta Holmès… tout en la renvoyant en même temps, comme l’intégralité du monde musical, à sa condition féminine. C’est vraisemblablement à celle-ci seulement qu’on doit la méconnaissance tenace de l’art de cette musicienne de premier ordre, qui côtoyait Franz Liszt, étudia auprès de César Franck et composa une œuvre abondante, aussi bien dans le genre – féminin – de la mélodie que dans celui – plus masculin ! – de la musique orchestrale : on lui doit notamment plusieurs poèmes symphoniques, dont Andromède ou Pologne, qui datent tous deux de 1883. Ann Petersen interprète les Wesendonck-Lieder de Wagner, contemporains de l’opéra Tristan et Isolde, qui chantent eux aussi l’amour.