Donizetti Anna Bolena
Ensemble Lyrique Champagne-Ardenne, Orchestre de chambre de Paris. Dir. : M. Benini. Avec S. Yoncheva, M. Crebassa…
L’histoire n’aime pas les rois sans histoires. La postérité ne retient guère les règnes heureux : la félicité, rarement romanesque, ennuie. Mais du sang, du sexe et des larmes avec des décors gothiques et des costumes regorgeant de perles et de fraises opulentes, voilà qui a du chien. C’est l’une des raisons du succès, jamais démenti depuis Donizetti et Rossini, rencontré par la Renaissance anglaise. La fascination qu’inspire la cour des Tudor n’a d’équivalent que celle éprouvée pour les décadences de l’empire romain. Les romans de Walter Scott fascinent les romantiques. Les librettistes du temps privilégient deux types de personnages : les souverains sanglants, homme ou femme, ou les princes victimes de l’ire royale. Le piment de l’amour contrarié convient particulièrement en effet à la politique. Chez Donizetti, les Tudor auront leur trilogie avec Anna Bolena en 1830, Maria Stuarda cinq ans plus tard et Roberto Devereux en 1837. (Vincent Borel)
Vous aimerez aussi

Opéra

Bellini
Orchestre et Chœurs de l’Opéra de Paris. Dir. : C. Rovaris. L. Pelly, mise en scène. Avec L. Oropesa, L. Brownlee, A. Kymach…