Dvořák Symphonie n° 7
Orchestre Symphonique de la Radio de Vienne. Dir. : M. Alsop. G. Montero, piano. Varga, Mozart.
Programme contrasté pour Marin Alsop à la tête de son orchestre viennois, qui nous conduit des pérégrinations routières de Judit Varga au romantisme Mitteleuropa d'Antonin Dvořák.
Around a Roundabout de Judit Varga a vu le jour lors de vacances passées en Corse par la compositrice. Qui n'a pas été désarçonné puis amusé par les instructions vocales du GPS annonçant un rond-point ? Surtout lorsqu'elles se répètent. Cette expérience a fourni le titre de la pièce symphonique alors en gestation, pièce brève pour grand orchestre empreint d'une grande vitalité (2020). Passionné, assez sombre, le Concerto n° 24 de Mozart a certainement influencé ceux de Beethoven, en particulier le troisième qui est écrit dans le même ton d’ut mineur. L’orchestre plutôt dense, qui ne craint pas de faire chanter les vents en groupes serrés et éloquents, occupe une place importante par rapport au piano, celui-ci s’inscrivant dans une dramaturgie globale. Quand Anton Dvorák entreprend sa Septième Symphonie, il est déjà très estimé en tant que symphoniste et régulièrement invité à Londres : la Philharmonic Society vient de le nommer membre d’honneur. Les grands chefs Hans Richter, Hans von Bülow, Arthur Nikisch vont populariser la Septième en Allemagne ; Dvorák envoie sa partition à Tchaïkovski, qui l’accueille très favorablement. Mais c’est surtout sous l’influence de l’ami Brahms que se place l’ouvrage : la création récente de sa Troisième Symphonie a certainement été déterminante. Ici, Dvorák dément l’image du gentil folkloriste éternellement réjoui ; il endosse la cape d’un romantique tendu.
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