Il Caravaggio

En proposant à la fois des pages bien connues d’Antonio Vivaldi et d’autres plus rares, voire inédites mais toujours aussi séduisantes et flamboyantes, Il Caravaggio et la contralto Anthéa Pichanick électrisent cette musique vivaldienne et la savourent telle qu’elle fut reçue lors de la recréation de Nerone fatto Cesare au Teatro San Angelo de Venise où l’on entendit Vivaldi jouer entre les actes des cadences improvisées, «les doigts à un cheveu du chevalet».

On perçoit l'influence que le prêtre de Venise a exercée sur les destinées de la musique, véritable compositeur de l’opéra et du concerto, Vivaldi a su marquer son temps, au-delà des frontières. Inspirant des adaptations à Bach, qui arrangea une partie de L’Estro Armonico présent dans ce programme, Vivaldi s’est fait l’héritier d’une tradition lyrique et d’une orchestration éclairant souvent des instruments solistes comme le violon ou le basson dans ses concertos.