Strauss Symphonie alpestre
Orchestre de Paris. Dir. : K. Mäkelä. J-G Queyras, violoncelle. Mendelssohn, Dutilleux.
Est-il possible de peindre avec des sons ? La musique peut-elle donner le sentiment de l’espace, ou du paysage ? Ce sont de telles questions, ancrées dans les spéculations esthétiques du romantisme, qui réunissent trois partitions vouées au voyage.
Avec Les Hébrides de Mendelssohn, c’est toute la poésie d’Ossian et le monde néo-médiéval des Bardes celtes qui font chanter l’orchestre. Frappé au retour d’un voyage en Écosse par la célèbre « Grotte de Fingal », le compositeur livre, avec ce flux houleux et pré-impressionniste, l’une des plus belles « marines » de l’histoire de la musique.
C’est une journée dans les Alpes bavaroises que narre la puissante Symphonie alpestre de Strauss : mystère du départ dans la nuit, scintillement du soleil sur la neige, ivresse mystique du sommet et rage terrifiante de la tempête se succèdent dans cette page à l’orchestration rutilante. Voyage idéal, spirituel, imaginaire : c’est sur les ailes de Baudelaire qu’Henri Dutilleux propose, avec Tout un monde lointain, l’enchantement d’un paysage sonore énigmatique et cristallin, avec l’alliage de rigueur et de lyrisme qui fait toute la perfection de son art.
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