Stravinski L'Oiseau de feu
Orchestre de Paris. Dir. : K. Mäkelä. G. Capuçon, violoncelle. Debussy, Bloch.
Au voyage temporel et spirituel promis par l’archet de Gautier Capuçon dans Schelomo, répondent deux partitions emblématiques : merveilleux populaire et danse « barbare » avec L’Oiseau de feu, poudroiement formel et radicale modernité avec Jeux.
Ultime partition pour orchestre de Debussy, Jeux est à l’origine un « poème dansé » évoquant le marivaudage nocturne de jeunes gens dans un parc. Par sa hardiesse, son morcellement et l’usage de micro-motifs, cette page subtile et exigeante, saluée par Pierre Boulez dans une célèbre analyse, est devenue un parangon de modernité musicale.
Danse, toujours, avec L’Oiseau de feu, où Stravinski, sur un livret de Fokine d’après un conte populaire, nous entraîne sur les pas d’Ivan Tsarévitch et de l’oiseau merveilleux. Rondes infernales, scintillement des textures et superbes cantilènes se succèdent dans cette œuvre sauvage et onirique.
Riche d’inflexions orientales, d’un lyrisme aux accents parfois archaïques, Schelomo d’Ernst Bloch déploie son style incantatoire, faussement improvisé, pour confier à la vocalité du violoncelle l’évocation du mythique roi Salomon.
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