Wagner Prélude et mort d'Isolde
Orchestre de Paris. Dir. : J. van Zweden. Avec J. Holloway, S. Skelton, M. Karès. Wagner.
Qui voudrait se convaincre de la splendeur de l’orchestre wagnérien n’aurait qu’à écouter ce programme livrant la quintessence de l’art du « Maître de Bayreuth ».
La merveilleuse éloquence de la dialectique entre solennité de l’hommage aux Maîtres allemands et aspiration brûlante à l’hédonisme avec l’Ouverture des Maîtres chanteurs ; la sorcellerie évocatoire de l’épisode, mythique entre tous, du Prélude et Mort d’Isolde, avec ses irrésistibles et déchirantes ondes chromatiques, le crescendo conduisant un Éros morbide jusqu’au paroxysme nécro-romantique de la mort d’amour… Donné en version de concert, l’acte I de La Walkyrie nous plonge lui aussi dans un climat de mystérieuse fatalité, la fureur des éléments et l’appel héroïque rivalisant, là encore, avec la fatalité de l’union incestueuse. Il n’est rien d’étonnant, face à une telle cosmogonie, que tant d’écrivains, dont le Thomas Mann de Sang réservé, aient succombé à l’appel de « l’Enchanteur ».
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Symphonique
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Elgar
Philharmonique de Radio France. Dir. : D. Harding. R. Capuçon, violon. Tanguy, Chausson.