Coups de cœur - Romantique

Arcadi Volodos, piano le 19 mai, Philharmonie

Arcadi Volodos, piano Partager sur facebook

Avec la riche palette sonore qu’il est capable de déployer, Arcadi Volodos nous ouvre les portes du monde si intime et poétique de Schubert.

La poésie et l’imagination infinies de Franz Schubert transparaissent avec éclat dans ses lieder. Véritables pépites du romantisme allemand, elles passionnèrent Liszt qui en effectua de nombreuses transcriptions (plus d’une cinquantaine, dont celles données ici : la Litanie pour la Fête de la Toussaint extraite des 3 Geistliche Lieder D. 343 et Le meunier et le ruisseau, extrait de La Belle Meunière). Elles furent parfois critiquées pour leurs débordements virtuoses, leurs détracteurs accusant le compositeur d’avoir quelque peu trahi l’esprit d’origine. Quoi qu’il en soit, ces transcriptions constituent de superbes pièces de concert et donnent un bel aperçu de l’âme schubertienne. De nombreuses partitions pour piano de Schubert furent elles aussi le réceptacle de son intériorité et de ses émotions les plus intimes. C’est particulièrement le cas des Six moments musicaux. Publiées en 1828 mais composées quelques années plus tôt, ce sont des pièces aussi brèves qu’inspirées, pleines de tendresse, d’onirisme et de profondeur. Par ailleurs, on affirme souvent que compositeur fut le dernier à inscrire la sonate pour piano au cœur de son œuvre pianistique. Cette volonté de préserver une forme héritée du grand classicisme venait peut-être de l’admiration sans borne, proche de l’idolâtrie, que Schubert éprouvait pour Beethoven. Parmi plus d’une vingtaine de sonates, dont seulement douze sont achevées, dont la sublime Sonate en la majeur D. 959 qu’on entendra dans ce programme. Virtuose aux possibilités illimitées, Arcadi Volodos n’en est pas moins un interprète profondément subtil en quête d’une interprétation juste. Il met ici tout son art au service de l’univers schubertien.

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