Georges Delerue, compositeur les 11 et 12 avril, Maison de la Radio
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Il y a 100 ans, naissait Georges Delerue, le compositeur aux 300 musiques de film, compagnon de la Nouvelle Vague des Truffaut et Godard, mais aussi de Philippe de Broca ou Gérard Oury. Radio France lui rend un hommage plantureux, mobilisant ses deux orchestres et son chœur.
Deux noms aideront, certainement, à appréhender l’art de Georges Delerue : le compositeur Darius Milhaud (son professeur de composition à partir de 1948 au Conservatoire de Paris) et le chef d’orchestre Roger Désormière (son mentor pour la direction). Avec Jean Wiéner, ces deux figures s’imposent comme les grands artisans de l’ouverture musicale spectaculaire de la France d’avant la Seconde Guerre mondiale, avec notamment la place de plus en plus importante occupée par la musique de film. Avant d’aborder le cinéma, Delerue collabora avec Jean Vilar, champion d’un théâtre populaire, dont il allait défendre à son tour les idéaux. À l’opposé, il fascina des réalisateurs aussi iconoclastes que Ken Russell, Bernardo Bertolucci ou Oliver Stone.
Toutefois, Delerue ne versa jamais dans une facilité complaisante mais cultiva, au contraire, une esthétique parfois distanciée, toujours raffinée, convoquant des siècles d’histoire : Georges Delerue goûtait aussi bien la musique médiévale et Renaissance que l’école française du début du XXe siècle, puisant également dans les traditions extra-européennes, pour lui comme pour d’autres l’antidote parfait à l’académisme classique.
Radio France ne pouvait manquer de rendre hommage à un musicien qui occupa la double fonction de compositeur et chef d’orchestre de la Radiodiffusion-Télévision Française. Le premier concert intitulé La Nuit Américaine (11 avril) mobilise le Chœur et l’Orchestre Philharmonique de Radio France sous la direction de Bastien Stil. Le deuxième (12 avril), Le Mépris, verra l’Orchestre National de France placé sous la baguette de Philippe Béran. Impossible de passer en revue les musiques qui seront données lors de ces soirées, mais elles ouvriront grand quelques fenêtres sur un monde éblouissant.
