Dvořák, Symphonie "du Nouveau Monde" le 30 janvier, Maison de la Radio
S’il est le nouveau directeur de l’Orchestre de chambre de Paris cette saison, Thomas Hengelbrock dirige ici un autre orchestre d’exception : l’Orchestre National de France. Au programme : Haydn, Mozart et Dvořák.
Tous les regards se sont tournés à la rentrée dernière vers Thomas Hengelbrock qui a pris la tête de l’Orchestre de chambre de Paris. Mais en réalité, cela fait bien longtemps que le chef allemand est sous le feu des projecteurs en France. Il a notamment été Chef associé de l’Orchestre de Paris de 2016 à 2019, et il est régulièrement invité par l’Opéra de Paris depuis 2005. Salué pour son érudition, sa rigueur stylistique et sa créativité, il dirige ici trois œuvres d’envergure. D’abord la Symphonie n° 35 « Haffner » de Mozart. Créée en 1783, elle fut élaborée en 1782, c’est-à-dire un an après l’installation du compositeur à Vienne, enfin libéré du prince-archevêque Colloredo. Plus précisément, Mozart la composa pendant l’été où il épousa Constance Weber. Apparemment agacé de cette commande, le musicien livra malgré tout une œuvre pleine de fougue et de vitalité. C’est également la fougue qui caractérise la scène lyrique « Berenice che fai ? » de « Papa Haydn ». Composée alors que celui-ci triomphait à Londres avec ses symphonies, elle était sans doute destinée à prouver son art de l’opéra italien. C’est la Symphonie « Du Nouveau Monde » de Dvořák qui complète le programme, conçue pendant le séjour aux États-Unis du compositeur. Si elle est manifestement marquée par les diverses influences qui étaient présentes sur le sol américain (musique irlandaise, africaine, amérindienne…), l’œuvre révèle aussi la culture tchèque du compositeur.