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Ivo Pogorelich, piano le 12 novembre

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Pour son récital du 12 novembre à la Philharmonie dans le cadre de la saison Piano****, Ivo Pogorelich retrouve ses chers Chopin et Schubert, mais propose aussi la plus rare Valse triste de Sibelius.

Il va sans dire que Frédéric Chopin accompagne Pogorelich depuis ses débuts. On ne se lasse pas de rappeler les fracas de cette édition si célèbre du Concours Chopin en 1980 durant laquelle Marta Argerich, furieuse de l’élimination précoce d’un pianiste selon elle génial, claqua la porte du jury.

Il est vrai que la personnalité singulière d’Ivo Pogorelich n’a cessé, depuis, de fasciner les mélomanes. Par l’intégration de tous les paramètres tant musicaux que strictement pianistiques, insufflant ensuite à cette construction minutieuse une subjectivité absolue, le grand artiste né à Belgrade ne laisse jamais indifférent, éveillant parfois une certaine perplexité, mais de manière générale suscitant une admiration tournant à la vénération la plus fervente.

À n’en pas douter, Chopin sera bien sous ses doigts ce prodige du piano conciliant la largeur orchestrale et la subtilité de la ligne de chant belcantiste (Mazurkas op. 59 et la célèbre Sonate n° 2 « Funèbre »), alors que Schubert baignera dans un clair-obscur illuminé par des rais de lumière fulgurants (Moments musicaux). Brève mais si touchante, la Valse triste de Sibelius nous emportera dans un tourbillon tour à tour mélancolique et fiévreux.

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