Coups de cœur - XXe siècle

Lucie Horsch, flûte à bec le 17 janvier, Cité de la musique

Lucie Horsch, flûte à bec Partager sur facebook

Les virtuoses d’un instrument aussi peu médiatisé que la flûte à bec sont suffisamment rares pour que l’on salue bien bas les exploits de la néerlandaise Lucie Horsch, qui parvient à conquérir les plus grandes salles par la passion étincelante de ses interprétations.

Véritable enfant-prodige qui a fait irruption sur les scènes musicales à l’âge pour le moins tendre de 9 ans, Lucie Horsch a depuis décroché maintes distinctions, notamment le Prix Musical des Pays-Bas, la plus haute récompense attribuée dans son pays natal, sans oublier l’une des très recherchées bourses de la Fondation Borletti-Buitoni.
Certes, avec sa capacité d’articulation fulgurante, la flûte à bec s’impose comme le médium d’une virtuosité extravertie, immortalisée par les concertos pour flautino d’Antonio Vivaldi. Encore faut-il se montrer capable de capter l’attention du public de façon durable et là réside sans doute la plus grande force de Lucie Horsch.
Tout autant que sa maîtrise instrumentale, son inventivité dans les programmes contribue largement à un succès mérité : à la Cité de la musique, Origins puise dans les sources populaires d’Irlande, Écosse ou encore Serbie pour proposer de superbes arrangements. Du côté des racines « sérieuses »,  la talentueuse flûtiste parcourt – avec plusieurs instruments – près de quatre siècles de répertoire, de Monteverdi (Lamento della Ninfa) à Piazzolla (par exemple, Libertango), en passant par Bartók (Trois chants populaires hongrois ou les Danses roumaines), Fauré (Pavane) ou Debussy (Syrinx) – clin d’œil à son pays natal avec un extrait du Jardin des délices de la flûte de Jacob van Eyck.
Ajoutons qu’elle sera accompagnée de deux formidables musiciens : Raphaël Feuillâtre à la guitare (surveillez bien ce nom, il fera parler de lui dans les prochaines saisons) et William Sabatier au bandonéon. Un concert à ne pas manquer.

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