Dominic Chamot, piano le 13 février, Fondation Vuitton
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Le pianiste suisse Dominic Chamot donne son premier récital parisien à la Fondation Vuitton. Le plantureux programme (notamment Liszt, Rachmaninov et Ravel) lui permettra de montrer toute l’étendue de qualités techniques et poétiques saluées.
Certes, il faut prendre avec prudence les distinctions qu’un musicien glane dans les concours internationaux mais elles indiquent sans conteste, pour le moins, des capacités techniques solides. Dans ce domaine, Dominic Chamot peut se targuer d’un palmarès impressionnant, lauréat des Concours Gian-Battista Viotti en Italie ou Ferrol en Espagne. Plus près de nous, le Programme Élite de l’École normale de musique l’a sélectionné parmi ses membres, ce qui permet à Dominic Chamot de suivre l’enseignement de Rena Shereshevskaya, immense pédagogue dont on connait les élèves (Alexandre Kantorow, Lucas Debargue, Rémi Geniet, pour n’en citer que quelques-uns).
Voilà pour le pedigree. C’est bien sûr le musicien qui nous intéresse et ceux qui ne connaissent pas encore Dominic Chamot vont découvrir un pianiste d’une probité à saluer sans réserve – pas de langueur sentimentale chez lui —, qui ne sacrifie cependant pas l’expression, voire la théâtralité. Avec une sonorité opulente mais aussi une clarté de jeu insignes (la construction des plans sonores et la conduite des lignes), il va certainement canaliser, de main de maitre, le fleuve musical qu’est la Sonate de Liszt, avant de nous emporter dans les traits redoutables des Variations sur un thème de Corelli de Rachmaninov puis dans le tourbillon infernal de La Valse de Ravel.
